
LE 16 octobre 1940, sur le territoire de la commune d'Ambares, quatre aviateurs de la Royal Air Force périrent dans leur bombardier Handley Page abattu par la Flak (artillerie antiaérienne allemande)

Venant de Scampton (GB), mercredi 16 octobre 1940 à 16 h des ordres de bombarder ont été reçus pour 12 chasseurs bombardiers : la cible principale étant la base sous-marine de Bordeaux.


Le décollage a débuté à 19h à des intervalles de 5 minutes, jusqu'à ce que les 12 avions aient décollé. Les mauvaises conditions climatiques allaient jouer un rôle important dans les opérations de la nuit, en particulier lors du retour des avions. En milieu de matinée du 17 octobre, 11 avions du 49 sq. sont rentrés à la base, mais un restait en suspens. Le pilote sergent Dennis IMBERT (âgé de 21 ans) et son équipage ne sont pas revenus de leur opération de la nuit. L'appareil a été abattu par la « Flak » et aucun d'entre eux n'a survécu.

. Venant de Bordeaux, l'appareil « touché » par la Flak a pris la direction de nord- est...perdant peu à peu de l'altitude. Arrivant en direction de notre commune, le Handley a survolé la partie sud-est de St Louis de Montferrand... ou une batterie de DCA était installée près de l'emplacement de la voie directe actuelle Bordeaux – Ambès. Il fut pris dans les faisceaux de ses projecteurs. Repoussant encore l'échéance fatale, le mitrailleur a pu détruire ce projecteur qui le mettait dans le collimateur des tirs de la flak en se guidant avec des balles traçantes. Continuant sa course folle entre Ambès et St Vincent de Paul, évitant le fleuve Dordogne, il prit la direction de Bordeaux, il semblerait que le pilote cherchait un endroit propice pour tenter un atterrissage d'urgence...à ce moment-là, le pilotage de l'appareil devenait très difficile et le décrochage inévitable, malgré les dérives et les volets qui fonctionnaient encore.
Arrivé au niveau de La Grave d'Ambarès, il pris la direction du bourg d'Ambarès, passant au-dessus de la poste à très basse altitude, il semblerait que le pilote, tentait une dernière man½uvre pour éviter le crash sur les maisons d'habitation : ce fut sa dernière opération.

Le bombardier s'est écrasé, complètement déchiqueté, avec la perte de ses quatre membres de l'équipage, dans un petit vignoble à l'endroit approximatif ou se trouve actuellement une agence bancaire, rue Edouard Herriot.
Comme le crash s'est produit dans la nuit du 16 au 17 octobre 1940 entre 22h30 et 23h30, peu de personnes se trouvaient à proximité du sinistre, hormis ceux du voisinage qui ont tenté de s'en approcher, pour « peut être » apporter d'éventuels secours... ? car il y avait interdiction de sortir après 22 h (cette interdiction : « couvre-feu ») avec aucun signal lumineux visible de l'extérieur des habitations.
A cette époque l'état-major allemand ( kommandantur ) (traduction en français : commandement militaire allemand dans les territoires occupés), était installé au domaine de Malleret, chemin de Malleret à la Grave d'Ambarès.

Ayant été rapidement avertis de l'événement les officiers de la wehrmacht se sont rapidement rendus sur les lieux avec les moyens de l'époque : véhicules très bruyants, qui ne sont pas passés inaperçus. Des va-et-vient incessants ont été effectués par les troupes d'occupation une partie de la nuit. Ils ont immédiatement établi un périmètre de sécurité assez large délimité par des sentinelles autour de ce qui restait du bombardier.
Un PC de circonstance avec les moyens locaux y était rapidement installé, et interdiction formelle de s'en approcher. La rue Edouard Herriot était obstruée.
« Au matin du 17 octobre, la curiosité dominant nos esprits, je me suis rendu sur les lieux avec un camarade pour essayer de « voir»...mais hélas : vue de loin, nous avons simplement pu deviner les restes de l'empennage à double dérive de l'appareil, complètement détruit, retourné sur un coté...et toujours interdiction d'approcher. »
Les obsèques religieuses des quatre aviateurs ont été célébrées au cimetière communal d'Ambarès (partie nord-ouest) par Mr l'abbé DEROMAS en présence de quelques courageux ambarésiens et quatre officiers allemands qui leur ont rendu les honneurs de guerre comme il se doit avec le salut nazi. L'état des victimes n'ayant pas permis de les identifier individuellement, ils reposent dans deux tombes surmontées de plaques de type C, avec la mention :
BURIED NEAR THIS SPOT
Traduction : ENTERRE PRES DE CET ENDROIT
Cette longue période de tragédies s'est terminée à la libération de notre commune par les F.F.I (Forces Française de l'Intérieur) :
le 28 août 1944
André ARMAND

Mémorial Britannique à Ambarès
André ARMAND ,vice président 2 de la section UNC Carbon Blanc/ Ambarès, au centre avec à sa droite Allan WALTERS Ancien de la Royal Air Force ,membre de la RAFA (Royal Air Force Association du Sud Ouest) et à sa gauche Claude SIERRA Porte drapeau de la Fédération Nationale des Combattants de Moins de Vingt Ans,lui aussi témoin du "Crash" en 1940.

Dans Ambarès, à l'angle des rues E. Herriot et P. Barre.
Stèle en souvenir de l'équipage du HANDLEY PAGE HAMPDEN L4129, mouilleur de mines du 49° squadron de la Royal Air Force, dans la nuit du 16 au 17 octobre 1940.
Sgt D.S.Imber, Sgt R.F.Rose, Sgt F.Corbett, Sgt K.C.Friend.
Marsouin5, Posté le samedi 18 juillet 2015 18:49
Lilideferney a écrit : " "
merci Lili
pas de problème pour le Bisou au petit ,je lui en ferai un de ta part
bisous
jacques