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7 mai La Bataille de Diên Biên Phu


L'assaut final à partir du 1er mai et la chute

La surface du camp ayant considérablement diminué au cours du mois d'avril, une part de plus en plus importante du ravitaillement parachuté tombe chez l'ennemi. Du côté français, le manque de munitions devient très préoccupant, en particulier pour l'artillerie, et la situation sanitaire tourne à la catastrophe, avec des centaines de blessés entassés dans les différents postes de secours. L'assaut final est lancé le 1er mai au soir, précédé d'une préparation d'artillerie extrêmement intense qui dure trois heures. Les divisions 312 et 316 attaquent la face est du camp retranché, la 308 la face ouest. L'artillerie et l'infanterie françaises n'ont plus les moyens ni les effectifs suffisants pour faire face à cet assaut massif et généralisé. « Éliane 1 », tombe dans la nuit du 1er et seuls quelques éléments du II/1er RCP, l'unité qui tenait la position, parviennent à s'en échapper vivants. « Dominique 3 » et « Huguette 5 » tombent à leur tour dans la nuit du 2.


Le Commandement des forces françaises en Indochine décide alors de lancer dans la bataille un dernier bataillon parachutiste en renfort, pour l'honneur20. Le 1er BPC du commandant de Bazin de Bezons est parachuté de façon fractionnée au début du mois de mai : la 2e compagnie du lieutenant Edme saute dans la nuit du 2 au 3 mai, la 3e du capitaine Pouget (aide de camp du général Navarre) dans la nuit du 3 et une partie de la 4e compagnie du capitaine Tréhiou dans la nuit du 4. Le reliquat des trois premières compagnies ayant déjà sauté, soit 91 hommes, est largué dans la nuit du 5 mai. Ce seront les derniers renforts parachutés sur le camp retranché. Le largage de la 1re compagnie du lieutenant Faussurier, prévu dans la nuit du 6, est annulé, alors que les avions sont déjà au-dessus du camp, l'état-major de Diên Biên Phu ayant préféré donner la priorité à une mission de largage de fusées éclairantes « lucioles », pour soutenir les combattants au sol qui se battent partout au corps-à-corps.
« Huguette 4 » tombe dans la nuit du 4 mai. « Éliane 2 » résiste toujours, mais dans la nuit du 6 mai, une charge de deux tonnes de TNT, placée dans une sape creusée sous la colline fait sauter la position, tenue par la compagnie du capitaine Pouget. Le matin du 7 mai, « Éliane 10 », « Éliane 4 » et « Éliane 3 » sont conquis par les Viêt Minh qui tiennent désormais tous les points d'appui sur la rive est de la Nam Youm.


Après avoir abandonné l'idée de percer les lignes viets pour sortir du camp, faute d'effectifs suffisants pour avoir une quelconque chance de réussite, le général de Castries reçoit l'ordre de cesser le feu, au cours d'une dernière conversation radio qu'il a avec son supérieur, le général Cogny, basé à Hanoï. L'ordre est transmis aux troupes de détruire tout le matériel et l'armement encore en état. Pour l'anecdote, le lieutenant-colonel Bigeard21, doit envoyer un mot griffonné sur une feuille de papier au lieutenant Allaire, commandant la section de mortiers du 6e BPC, qui refuse de cesser le combat sans un ordre écrit22.
Il appartenait à la division 308 du général Vuong Thua Vu, division d'infanterie qui avait été de toutes les batailles en haute et moyenne région, des « désastres » de Cao Bang et Lang Son en 1950 jusqu'à celui de Diên Biên Phu, de donner le coup de grâce. Constatant l'absence de réaction des Français lors des préparatifs de la nouvelle attaque prévue pour la nuit, les Viets investissent l'ensemble du camp retranché. Après 57 jours et 57 nuits de combat quasi ininterrompus, le camp retranché de Dien Bien Phu tombe, le 7 mai 1954 à 17 h 30.


Cette même division 308 sera également la première unité vietminh à entrer dans Hanoï le 9 octobre 1954.
Échec de l'Opération 
Dans les derniers jours d'avril, en raison de la situation critique du camp, le général Henri Navarre décide de lancer une opération secrète du SDECE, l'Opération D (D pour Desperado), dirigée par le capitaine Jean Sassi commandant le Groupement GMI Malo. Elle consistait à mettre en ½uvre, au départ des bases du GCMA au Laos, une colonne de secours de près de 2 000 hommes essentiellement constituée des maquisards de la tribu Hmong (ou Mèo), en tentant une percée ainsi qu'une évacuation des troupes françaises.
L'opération « D » débuta le 28 avril 1954, mais lancée trop tard, elle ne peut aboutir, la colonne de secours arrivant aux abords immédiats de Dien Bien Phu quelques jours après la chute du camp. Seulement 150 survivants de la garnison assiégée qui étaient parvenus à s'évader dans la jungle sont récupérés.


Le bilan
Ce fut la bataille la plus longue, la plus furieuse, la plus meurtrière de l'après Seconde Guerre mondiale, et l'un des points culminants des guerres de décolonisation.
On peut estimer à près de 8 000 le nombre de soldats vietminh tués pendant la bataille et à 2 293 celui des tués dans les rangs de l'armée française.
Une fois le cessez-le-feu signé, le décompte des prisonniers des forces de l'Union française, valides ou blessés, capturés à Diên Biên Phu s'élève à 11 721 soldats dont 3 290 sont rendus à la France dans un état sanitaire catastrophique, squelettiques, exténués. Il en manque 7 801. Le destin exact des 3 013 prisonniers d'origine indochinoise reste toujours inconnu23.
Le destin de la garnison en captivité
Tous les prisonniers (y compris les blessés « légers », selon les critères établis par le Vietminh) devront marcher à travers jungles et montagnes sur une distance de 700 km, pour rejoindre les camps, situés aux confins de la frontière chinoise, hors d'atteinte du corps expéditionnaire. Ceux qui étaient trop faibles mouraient ou étaient achevés. Sur les 11 721 soldats de l'Union française, valides ou blessés, capturés par le Vietminh à la chute du camp, plus de 70 % décédèrent pendant leur marche vers les camps ou une fois en captivité, de sous-alimentation, mauvais traitements, absence de soins, dans des régions propices à toutes sortes de maladies, ou furent exécutés sommairement 24.


Les camps de rééducation
Là, un autre calvaire attendait les prisonniers. Ceux qui auront le mieux survécu étaient les blessés lourds, pris en charge par la Croix-Rouge, qui n'eurent pas à subir la marche forcée de 700 km où les malades étaient abandonnés par le Viet Minh au bord de la route. Les autres furent internés dans des camps dans des conditions effroyables. Ainsi, leur alimentation quotidienne se limitait à une boule de riz pour les valides, une soupe de riz pour les agonisants. Un grand nombre de soldats sont morts de dénutrition et de maladies. Ils n'avaient droit à aucun soin médical, puisque les quelques médecins captifs étaient tous assignés dans la même paillote, avec interdiction d'en sortir.


Les prisonniers devaient également subir un matraquage de propagande communiste avec endoctrinement politique obligatoire. Cela incluait des séances d'autocritique où les prisonniers devaient avouer les crimes commis contre le peuple vietnamien (réels et imaginaires), implorer le pardon, et être reconnaissants de la « clémence de l'Oncle Ho qui leur laisse la vie sauve ».
La majorité des tentatives d'évasion a échoué malgré l'absence de barbelés ou de miradors de surveillance. La distance à parcourir était trop grande pour espérer survivre dans la jungle, surtout pour des prisonniers très diminués physiquement. Ceux qui étaient repris étaient exécutés.
À la suite des accords de paix signés à Genève reconnaissant la création de deux Viêt Nam libres et indépendants, la France et le Viêt Minh acceptèrent le principe d'un échange général de prisonniers. Les prisonniers de Diên Biên Phu survivants seront pris en charge par la Croix-Rouge Internationale après la signature des accords.
Crimes de guerre
Assaut des convois d'évacuations sanitaires.
Affaire Georges Boudarel25.
Les conséquences en France[modifier | modifier le code]
Le conflit indochinois suscitait peu d'intérêt en France, pour plusieurs raisons. La Quatrième République était marquée par une grande instabilité politique. Le pays était en pleine reconstruction économique, et cette guerre était lointaine. De plus, le corps expéditionnaire ne comptait que des militaires de carrière et des engagés volontaires, souvent perçus comme des baroudeurs en quête d'aventure (la France n'avait pas envoyé le contingent en Indochine). C'était l'époque de la guerre froide, de la division de l'Europe par le rideau de fer : la menace soviétique inquiétait une partie des Français, et le Parti communiste était le premier de France.
D'un point de vue démographique, il n'y avait jamais eu beaucoup de Français en Indochine et la guerre en avait fait rentrer beaucoup en métropole. Ne restaient que quelques milliers de colons et quelques entreprises, au contraire de la situation d'avant 1939-1945. En effet les Japonais avaient éliminé toute l'administration coloniale en 1945, et neuf ans de guerre avaient suivi qui avaient poussé les Européens à quitter le pays. La France de 1954 n'avait donc plus rien à voir avec la France colonialiste de Jules Ferry au xixe siècle. En Indochine, la même volonté de rupture était présente chez les Vietnamiens. On peut dire qu'une page d'histoire commune entre la France et le Viêt Nam avait été tournée avant même Diên Biên Phu.
Tous ces éléments expliquent que cette guerre ne passionnait pas les Français. Il y avait une certaine lassitude devant une guerre qui n'en finissait pas, dont les motifs restaient obscurs pour beaucoup. Les défenseurs de Diên Biên Phu pouvaient avoir le sentiment d'être abandonnés par la métropole. On a pu qualifier la guerre d'Indochine de « sale guerre », notamment dans les milieux syndicalistes et les partis d'extrême-gauche. La CGT avait même organisé une campagne de sabotage du matériel envoyé aux combattants de Diên Biên Phu.
Du fait de la censure, il y eut très peu d'informations sur la réalité de la bataille. D'où la stupeur qui frappa la population française à la chute du camp retranché. À la surprise succéda la colère et certains parlementaires furent violemment pris à partie par la foule sur les Champs-Élysées[citation nécessaire]. Il fallait à tout prix trouver des responsables au désastre.
Analyse des stratégies
Du point de vue français

Le choix de DBP n'était pas insensé sur le plan tactique, au carrefour des pistes pédestres et équestres vers le Laos. Giap a d'ailleurs écrit dans son livre sur la bataille que la décision de s'installer dans cette plaine était la bonne et qu'il n'a gagné que parce que le Commandement français a largement mésestimé les troupes viet minh. Sur le plan tactique, la piste d'atterrissage permettait un ravitaillement massif par pont aérien depuis Hanoi. L'occupation de cette position privait le Viêt Minh d'un approvisionnement en nourriture puisque toute la plaine était une zone agricole.
Pour les stratèges français, l'armée populaire vietnamienne ne pourrait pas amener d'artillerie lourde, à cause du terrain très difficile et boueux autour de la cuvette, et de l'absence de pistes carrossables. D'autre part, sur place, la topographie était jugée favorables aux défenseurs, de hautes collines entourant la cuvette empêcheraient l'adversaire d'utiliser son artillerie : il devrait ou bien tirer depuis la contre-pente (le versant caché pour la garnison) mais avec une forte flèche et donc une portée limitée ne permettant pas d'atteindre les cibles, ou bien tirer depuis la pente descendante, à la vue de la garnison, ce qui l'exposerait à la contre-batterie française.
Par ailleurs, une telle artillerie ne pourrait disposer que d'une faible quantité de munitions, fournie par une logistique estimée faible, car basée sur des hommes à pied. Le risque d'une artillerie adverse a bel et bien été pris en compte par les Français, mais jugé techniquement irréaliste. D'un point de vue purement militaire, on doutait de la capacité du Viêt Minh à utiliser des canons7.


En fait, la plus grande erreur du Commandement français a peut-être été de considérer que les particularités locales constituaient une exception à la règle de tactique selon laquelle « qui tient les hauts tient les bas ».
Pour comprendre la stratégie Viêt Minh et l'état d'esprit des Français à DBP, il faut se souvenir que face à un adversaire viêt Minh mobile et fuyant, qui par la terreur obtenait tout l'appui logistique voulu où qu'il se déplace, le corps expéditionnaire cherchait à tout prix un affrontement ouvert.
Il est également utile de rappeler les événements de Na San de 1952. Durant cette bataille, un camp retranché du corps expéditionnaire, dans une zone reculée et difficile d'accès, fut attaqué par une armée viêt minh, déjà commandée par le général Giáp. Ce fut une des rares fois – avec la bataille de Vinh Yen en janvier 1951– où le Viêt Minh accepta de livrer une bataille conventionnelle. Formé en URSS et en Chine, Giáp utilisa la tactique des vagues d'assaut, sur terrain dégagé et en plein jour. Comme les offensives de la Première Guerre mondiale, les attaques étaient lancées au son du clairon.
Ce fut un désastre : la 1re vague sauta sur les mines, la 2e s'empêtra dans le réseau de barbelés, la 3e se fit hacher par les mitrailleuses26. Après plusieurs tentatives et devant l'ampleur des pertes, Giáp n'eut d'autre choix que de lever le siège. Cet échec le rendit longtemps réticent à attaquer les Français dans un assaut frontal et massif. Il revint donc aux techniques de guérilla.
Le succès de Na-San conforta l'État-major français. Le général Navarre décida de reprendre la même tactique 1953 : fixer les troupes viêts autour d'un camp retranché et broyer ses assauts. Toute la conception du camp de DBP, du choix des armes à la configuration des abris découlait des leçons de la bataille de Na-San, c'est-à-dire qu'on occultait volontairement l'artillerie adverse et qu'on ne donnait pas d'ordre de s'enterrer.
Bunker PC du général de Castries à Diên Biên Phu (2007).
Les abris français étaient relativement sommaires : des trous avec des sacs de sable et une tôle comme toiture. Ils étaient reliés par des tranchées. Il n'y avait aucun ouvrage en béton, aucun boyau souterrain, les avant-postes n'étaient pas entourés de glacis favorisant le tir, ils manquaient de barbelés, et les canons n'étaient pas protégés mais placés sur de simples plates-formes, au vu et au su de l'ennemi.
La conception du camp souffrait donc d'une contradiction : l'État-major français voyait dans Dien Bien Phu à la fois une base d'opérations et un camp retranché. Or dans les faits il ne sera ni l'un, ni l'autre. Il apparaîtra rapidement qu'il ne pouvait pas conduire d'opérations offensives, et n'était pas vraiment un camp retranché.
Par voie aérienne, DBP est proche de Hanoï, et très loin par les pistes de jungle pour l'Armée populaire vietnamienne. Les calculs logistiques du Bureau de planification donnaient donc un rapport très favorable au côté français en termes de tonnage quotidien transporté.
Quelques mois avant le début des combats, une délégation gouvernementale se rendit à DBP pour apprécier la situation. Elle fut rassurée par ce qu'elle vit et par la stratégie que lui exposèrent les officiers du camp. De même, les journalistes, les observateurs étrangers, notamment les officiers américains, ne trouvèrent rien à redire au plan français. Une autre raison du choix de cet endroit était de couper au Viêt Minh la route du Laos, possible base arrière. À l'origine, DBP devait donc être la base d'unités mobiles susceptibles de rayonner dans tout le district de Lai Chau avec des chars légers américains M24 Chaffee (surnommés « Bisons » par la garnison). C'est pour cette raison qu'un cavalier, le colonel de Castries, fut mis à la tête du GONO (Groupement Opérationnel du Nord-Ouest). Le camp était protégé par un réseau de points d'appui aux noms féminins : Dominique, Éliane, Gabrielle, etc.
Le corps expéditionnaire français attendit l'assaut plusieurs semaines, motivé, impatient d'en découdre et persuadé qu'il allait « casser du Viêt ». Certains officiers déclaraient : « Pourvu qu'ils attaquent ! »7. N'allait suivre qu'une guerre d'usure entre un agresseur nombreux, ravitaillé, endoctriné, surmotivé par l'enjeu, et un contingent français pris au piège et ne pouvant guère compter que sur lui-même.
Le rôle des alliés de la France[modifier | modifier le code]
Dès le début de la bataille, les Américains ont proposé aux Français un soutien aérien par des bombardiers lourds. Cette option fut rejetée par l'état-major français qui estimait maîtriser la situation.
Plus tard devant la tournure dramatique des événements, les militaires français réclamèrent des bombardements massifs sur les collines avoisinantes. Acculé à des positions défensives, l'état-major avait pour ordre de résister en attendant une éventuelle « opération Vautour » consistant à faire intervenir des bombardiers B-29. Ces bombardiers pouvaient larguer leurs bombes à haute altitude, ce qui les rendait invulnérables vis-à-vis des défenses antiaériennes du Viêt Minh, avantage que n'avaient pas les B-26 utilisés par le corps expéditionnaire. Un bombardement lourd et massif des collines environnantes aurait probablement détruit les DCA, et une partie de l'artillerie employée par le Viêt Minh, permettant au moins l'évacuation des nombreux blessés, la reprise des ravitaillements et le largage de bombes traditionnelles et au napalm (ces dernières étant forcément opérées à basse altitude pour une bonne précision).
Les autorités américaines redoutaient par dessus tout une escalade avec la Chine après la guerre de Corée. Le président américain Eisenhower était en outre un anti-colonialiste notoire et voyait d'un mauvais ½il la présence française en Indochine. De plus, il était convaincu qu'« il n'y avait pas de victoire possible de l'Homme blanc dans cette région »27
On peut avancer d'autres raisons : les États-Unis avaient besoin de l'autorisation du Congrès pour intervenir massivement sur Diên Biên Phu et, d'après le général Bedell Smith (qui répondait aux suppliques de l'ambassadeur de France outre-Atlantique), « le succès dépend de l'acceptation de Londres »28. Churchill reçoit M. Massigli (ambassadeur de France) dans la matinée du 27 avril, (...) et lui dit : « Ne comptez pas sur moi. (...) J'ai subi Singapour, Hong-Kong, Tobrouk. Les Français subiront Diên Biên Phu. »28.
Enfin, les États-Unis commençaient à s'intéresser de près à la péninsule indochinoise, ils avaient noué des contacts avec certains militaires vietnamiens via la CIA, au sud du pays. Si les Français gardaient l'espoir de rester en Indochine, les Américains avaient d'autres projets. Ils avaient hâte que les Français partent. Le président Eisenhower avait élaboré dès le mois d'avril la théorie des dominos selon laquelle si l'Indochine tombait dans le giron communiste, les pays voisins tomberaient aussi : Thaïlande, Malaisie, Birmanie... L'Amérique se sentait investie d'une mission globale de lutte contre le communisme en Asie du Sud-Est. Un combat où l'on estimait que la France n'avait aucun rôle à jouer.[citation nécessaire]
Du point de vue Viêt Minh[modifier | modifier le code]
Pour le Viêt Minh, la bataille de Diên Biên Phu fut une bataille d'artillerie afin d'immobiliser l'adversaire et de priver ses troupes de ravitaillement. Les Français ont cru l'adversaire incapable d'utiliser son artillerie et n'ont pas caché et protégé leurs installations, détruites dès les premières salves (cf. Jules Roy).
Sur le plan stratégique, le choix de se battre à Diên Biên Phu était l'argument militaire en vue de la conférence de Genève qui s'ouvrait pour débattre sur la Corée, mais dont le sujet principal était l'Indochine, comme tout le monde le savait.


Le siège de Diên Biên Phu a eu un but à la fois militaire et diplomatique : forcer l'adversaire à négocier en position défavorable. L'état-major Viêt Minh était commandé par le général Vo Nguyen Giap, mais il fut secondé par des conseillers militaires russes et chinois. L'essentiel de son armement, de fabrication chinoise, était acheminé depuis la Chine voisine, de même que les munitions et les uniformes. En effet, la victoire des troupes communistes de Mao Zedong en Chine en 1949 avait rendu possible une aide chinoise massive au Viêt Minh. Cela contrastait avec la situation logistique d'avant 1949, où le Viêt-Minh devait attaquer les convois français pour avoir armes et munitions. Pour la première fois depuis le début de la guerre d'Indochine, le Viêt-Minh disposait enfin de moyens lourds, de troupes régulières bien entraînées et d'un armement moderne et performant.


L'artillerie était principalement constituée de canons de récupération : des 105 mm (M 105 Howitzer) de fabrication américaine, des obusiers pris par les Chinois en Corée ou durant la guerre civile contre les nationalistes chinois. Ayant tiré les enseignements de sa cuisante défaite de Na San, Giap bénéficia de l'aide chinoise massive sur le plan de l'artillerie, tant sol-sol que sol-air, ce qui eut une importance capitale dans l'interdiction du support aérien (Giap reconnaît dans son livre que des officiers chinois étaient présents à Dien Bien Phu, et il n'est pas impossible qu'il y ait eu également des troupes). Ce sont des canons de DCA de 37,5 mm ainsi que des centaines de mitrailleuses de 12,7 mm qui ont joué un rôle d'interdiction aérienne. Les canons furent hissés à flanc de montagne à dos d'homme, en se servant de cordes.
Il était relativement facile de diriger les tirs contre la garnison, puisque les positions Viêt-Minh surplombaient le camp retranché. Les combats d'infanterie étaient destinés principalement à maintenir la pression et démoraliser les défenseurs de la garnison, qui perdirent l'initiative dès les premiers tirs d'artillerie.
La logistique vietnamienne était basée sur des pistes de jungle et les solides vélos Peugeot adaptés à une charge utile de 250 kg, poussés à pied. Elle préfigurait la future « piste Hô Chi Minh » qui ravitaillerait plus tard les combats au sud durant la guerre du Viêt Nam. En parlant de ces vélos, le général Giap déclara à son état-major « ce seront nos taxis de la Marne ! » Ces fameux vélos furent aussi utilisés à des fins de propagande, car en réalité ce sont des centaines de camions Molotova de fabrication soviétique qui ont ravitaillé les troupes de Giap, en plus de milliers de coolies embauchés de gré ou de force.
Il est clair que le Viêt-Minh a remporté la bataille logistique puisqu'en dépit des raids aériens de l'Aéronavale, la nourriture, les hommes et les munitions sont toujours arrivés à Diên Biên Phu. Si les Français avaient pu arrêter le flot logistique du Viêt-Minh, le sort de la bataille aurait probablement été différent.


de 
Francoise Habermann



https://www.facebook.com/SOMMET1966?fref=nf
 
7 mai La Bataille de Diên Biên Phu
 
7 mai La Bataille de Diên Biên Phu
Tags : guerre indochine, Dien Bien Phu, 7 mai 1954, memorial des guerres en indochine, indochine, général bigeard
​ 15 | 3 |
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#Posté le samedi 06 mai 2017 18:23

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totol-gogol, Posté le dimanche 14 mai 2017 13:32

comme tu dis Jacques
faut entretenir le devoir de mémoire


Marsouin5, Posté le dimanche 14 mai 2017 05:28

totol-gogol a écrit : "bonjour Jacques
en effet triste anniversaire
que de plus en plus de gens oublient
ai retrouvé à une comémo de l' UNC
un margi du 1er RAMa
il avait installé les canons dans la cuvette maudite
livrés par Dakotas
le père de mon voisin récemment décédé
a perdu un bras sur la RC4
donc inapte TAP et à du quitter si BCP
mais a formé des Hmongs
dans les montagnes du Laos pour
ouvrir des pistes jusqu'à la position
tu as du aller aussi à la commémo du 8 mai
colonialement
Witold
"

salut Wiitold
bien triste mais il faut malgré tout s 'en souvenir pour nos Anciens.Oui j'ai fait la commémo du 8 mai
amicalement et colonialzement
jacques


totol-gogol, Posté le lundi 08 mai 2017 07:28

bonjour Jacques
en effet triste anniversaire
que de plus en plus de gens oublient
ai retrouvé à une comémo de l' UNC
un margi du 1er RAMa
il avait installé les canons dans la cuvette maudite
livrés par Dakotas
le père de mon voisin récemment décédé
a perdu un bras sur la RC4
donc inapte TAP et à du quitter si BCP
mais a formé des Hmongs
dans les montagnes du Laos pour
ouvrir des pistes jusqu'à la position
tu as du aller aussi à la commémo du 8 mai
colonialement
Witold


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